octobre 25, 2018 admin

Notre pèlerinage au Mont Kailash

du 11 juin au 4 juillet 2018
par Vigyânânand (Jacques Vigne)

Il s’agit de la troisième fois que nous organisons le pèlerinage au Mont Kailash avec Dinesh Sharma, mais la première fois, le gouvernement chinois a fermé la frontière peu avant notre départ, ce qui a fait que nous ne sommes rabattus sur le plus haut des pèlerinages hindous au Népal, Muktinath, au pied du Thorongla, le col à 5600 m d’altitude qui est le point le plus élevé du tour de l’Annapurna. Dans ce sens, cela nous a fait plaisir de voir revenir Françoise Perez, après plus de 10 ans, qui cette fois-ci a pu faire avec nous le pèlerinage complet. Notre second périple organisé au Kailash a été en mai-juin 2011, cette fois-ci nous avons pu faire presque tout le pèlerinage, sauf le passage du col de Dolma (Tara) qui était bloqué par une tempête de neige. Sinon, l’itinéraire était le même, à part le retour par les gorges Kirong qui nous a permis de déboucher au Népal juste au nord de Katmandou.Il s’agit du nouveau poste-frontière avec le Tibet. La chance nous a souri, en ce sens que le lendemain de notre passage par ces gorges impressionnantes, elles ont été coupées pour longtemps par des glissements de terrain dus à la mousson.

Un avantage de l’itinéraire au départ de Katmandou, c’est que nous avons pu visiter la culture composite hindoue-bouddhiste de la vallée qui entoure la capitale. Un dénominateur commun les deux cultures est le tantrisme. Que ce soit donc du point de vue culturel comme du point de vue altitude – la vallée de Katmandou étant à 1500 m – ces cinq jours népalais ont servi de sas de transition avec le Tibet lui-même. Un autre avantage de ce point de départ est le voyage en avion. En 2011, nous avions vu de quelques kilomètres et d’un peu de dessus le mont Everest. Cette année, comme c’était la mousson, nous n’avons rien vu : on ne peut pas tout avoir, ni tout voir !

Une des caractéristiques de notre voyage a été le contrepoint entre les éléments de culture et les représentations symboliques de statues et de fresques que nous avons vus au quotidien dans notre itinéraire, et les méditations de chaque jour où nous avons repris ces symboles comme indications du travail à faire sur le corps subtil, lors de pratiques de visualisations par exemple.

Depuis 2011, l’itinéraire et les lieux à voir n’ont guère changé, en particulier pour ce qui est des monuments historiques. Dans ce sens, nous nous sommes permis de reprendre l’excellent compte-rendu de nos visites qu’a effectué Joëlle Coiret à cette époque. Professeur de lettres pendant une trentaine d’années à la Réunion, ainsi qu’enseignante de yoga, elle a accompagné avec son mari Guy nombre de nos voyages, dont le Bhutan, et en a effectué des récits à la fois précis et inspirés. Vous trouverez donc son texte dans les pièces jointes. Comme autres pièces jointes, pour donner une meilleure idée de la situation de la Chine actuelle, j’ai ajouté deux compte-rendu d’entretiens que j’ai eu pendant les trois semaines que j’ai passées en septembre 2016 à Pékin. Il s’agit d’un Américain et d’un Français qui tout deux vivent depuis très longtemps à Pékin, et leurs réflexions de synthèse donnent des aperçus très directs et concrets du fonctionnement de la société chinoise actuelle en général. De plus, pour donner une idée de la sagesse chinoise traditionnelle, en particulier du taoïsme, je me suis permis de rajouter des extraits du livre de Patrice Fava qui vient de paraître en début d’année aux éditions Jean-Claude Lattès, L’usage du taoïsme. Patrice est membre de l’Ecole Française d’Extrême-Orient et spécialiste du taoïsme. Nous nous sommes rencontrés à Pékin aussi en septembre 2016, il m’a guidé en particulier dans une visite approfondie du grand temple taoïste de la capitale, le Temple des nuages blancs.  Nous rajoutons à ces textes également les notes qu’a prise notre vieil ami Yves Moatty pendant ou juste après les méditations quotidiennes. Elles vont avec les dossiers audio du Kailash qui seront mis en ligne plus tard.[i]

[i] En effet, étant la plupart du temps dans des régions perdues de l’Himalaya depuis le mois de juin au Tibet, et ayant changé d’équipements, je n’ai pas eu de connexion Internet suffisante pour mettre ces dossiers qui sont assez importants en poids sur le site dédié. Le lien se trouvera sur mon site, probablement d’ici mi-octobre, nous donnerons un lien unique pour toutes les méditations guidées en ligne.