J’ai passé une quinzaine de jours de retraite dans un
grand monastère de Bangkok, sur les bords de la rivière Chaopraya. J’y connaissais un moine de mon âge qui m’a introduit aux coutumes du theravada thaïlandais, y compris la tournée des aumônes au petit matin et certains rituels, dont les rituels funéraires. En effet, attenant au temple principal où je suis accueilli, se trouve la petite université monastique qui abrite une communauté de moines et de novices. Il y a, à l’opposé, une salle pour les cérémonies funéraires avec, en vis-à-vis, le four pour les crémations. Pendant cinq jours après le décès, le cercueil est mis dans une salle joliment ornée et couverte de fleurs, et chaque soir après le travail se tient une cérémonie avec au moins quatre moines, et pour le dernier jour dix moines qui récitent les
soutras et deux moines plus anciens qui sont seulement présents. Cela fait penser au brahmane dans les rituels védiques, qui a la position centrale mais n’agit pas, il ne fait qu’observer les autres prêtres réciter les védas. Il représente le garant de l’exactitude du rituel. Pour l’hindouisme, il occupe en quelque sorte la position de l’observateur, c’est-à-dire du Soi.
Le cercueil est blanc, et les couronnes de fleurs sont dans le style occidental. Read more